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28 Jul

Leadership féminin ivoirien: ces femmes qui ont marchés a Grand-Bassam(1949), qui sont elles?

Publié par Coeur de Renard  - Catégories :  #Leadership

Quand nous parlons de leadership féminin, en Côte d'Ivoire plein ne prennent pas en compte celles -là mêmes qui avaient dit non aux colons de 1949 à 1950, et qui ont été condamnées à la prison coloniale pour obtenir leur libération et pour se soulever contre le colonialisme. Le 24 décembre 1949, elles se sont dirigées sur Grand Bassam en empruntant l’actuel pont de la victoire. Elles avaient pour objectif de rallier la prison civile située à quelques mètres à l’est de ce pont. Malheureusement, elles ont été arrêtées par les autorités coloniales, puis brutalisées avant d’être tuées. Leurs époux n’ont pas été libérés, certes, mais le courage de ces femmes est à saluer.

Marie Séry Koré

de son nom de jeune fille Zogbo Céza Galo Marie est née vers 1912 (certains disent 1910, comme sur le timbre), décédée en 1953. Elle est originaire du village de Gossa dont le regroupement , avec Krakra , a donné naissance à une agglomération rurale dénommée Gokra.
Marie Séry Koré est une figure historique féminine de la lutte émancipatrice de la Côte d'Ivoire à l'aube de son indépendance .

Marie Galo choisit de le suivre ainsi que le RDA qu'il a créé.
Ce choix délibéré lui valut le divorce d'avec son mari mais plus tard elle rencontra Séry Koré René agent des P.T.T, licencié lui aussi par l'administration coloniale pour son appartenance au nouveau parti créé: le RDA.

Comme Séry Koré René était déjà marié , Marie Galo jouant franc jeu , lui demanda de faire venir sa première épouse. cette dernière avait pour nom Meunde. Séry Koré René la fit venir en lieu convenu . Marie Galo se présenta , sans autre forme de procès , à sa future rivale , lui avouant que René séry Koré, qu'elle aime aussi, était désormais leur époux , à elles deux.
Elle remit des complets de pagne et autres objets de valeurs à Meunde pour l'apaiser et ainsi obtenir son consentement. Le couple polygame vécut une vie en harmonie, sans accroc.
Vu son statut de femme politique , marie Galo fut, aux yeux du public , la seule épouse officielle de René séry Koré.

Elle était crainte par l’administration coloniale.

En 1953, alors qu’elle souffrait d’un simple panaris, elle se rendit l’hôpital annexe de Treichville pour se faire soigner. On lui aurait incisée le doigt malade en lui faisant une piqûre à titre d’anesthésie locale. Elle serait morte dans les heures qui ont suivi cette intervention médicale. Cette mort suspecte est restée dans les mémoires de ceux qui l’ont aimé sans jamais être élucidée. Pour certains, c’est plutôt de l’éther qui lui avait été administré en lieu et place de la drogue anesthésiante.

Rappelons qu’à l’époque, l’hôpital annexe de Treichville était tenu, en grande partie, par des médecins Européens.

C’est à juste titre que la BCEAO a choisi de l’honorer. Hommage à cette dame.

Anne Marie Essy RAGGI née THOMAS a vu le jour le 08 octobre 1918 à LOZWA, dans la Sous-préfecture du département de Divo. Elle était multiculturelle : Nationalité française de par sa belle-famille d'origine libanaise, sénégalaise de Rufisque par son père COLLE THOMAS, de mère fanti du Ghana et élevée par la seconde épouse Dida de son père dans cette petite île située entre Grand-Lahou et Fresco. Son encadrement à la petite enfance a été assurée par la famille JONES à Grand-Lahou puis par la famille HAMMOND à Grand-Bassam, ville où elle fréquenta l'école des sœurs de Notre Dame des Apôtres à Moossou en y devenant la première Jeanne d'Arc. C'est à la sortie de cette école qu'elle rencontra Louis RAGGI aristocrate, expert comptable et riche acheteur de produits, qui va devenir son unique époux.

  • Marie Koré,

  • Goly Gbaouzon,

  • Léonie Richardo

  • Mmes Marie-Louise Monrich,

  • Mimlin Mandé,

  • Dagbé Huéri,

  • N'Doli Amoin,

  • N'Guessan Affoué,

  • Marcelline Sibo,

  • Ladji N'Dry,

  • Moussokoro Camara.

  • Rebecca Cobou

  • Aka Yapré

  • Odette Ekra,

  • Marguerite Williams,

  • Landji N'Dri

  • Kouamé N'Guessan

  • Madame Mockey,
    Madame Vieyra
    Mesdames Lamad Camara (2)
    Mesdames Séry Koré
    Madame Williams
    Mesdames Monique Békro

  • Félix Paraiso,

  • Et 600 autres femmes

Sont à remercier pour leur engagement a faire changer les choses.. tel des modèles de leader féminin nous femme d’aujourdhui devons nous entraider et savoir manifester notre leadership.

Marie Koré,

Goly Gbaouzon,

Léonie Richardo(de la droite à la gauche)

Petit récit de leur souffrances

Les femmes viennent à pied... 38 km. Impérial est surpeuplé... on les bat, elles viennent... elles font la moitié de la route dans la brousse, la moitié sur la route même-décidées à nous arracher des mains de nos bourreaux. Elles viennent toujours... ou nous voir libérés ou venir avec nous en prison. Elles viennent... Nous suivons de notre prison toutes les phases de cette affaire. La tension est extrême... Elle est partout,- devant le Palais de Justice, le commissariat, la prison, dans les rues...

On arrose les femmes d'eau. Elles ne reculent pas. Des coups de crosse. Elles avancent quand même.
Beaucoup de femmes furent blessées, leurs pagnes déchiquetés ; d'autres furent culbutées dans les fossés envasés et remplis de détritus. Malgré cela elles résistaient et s'entêtaient à vouloir passer le pont : Marie Koré les haranguait.


« Mes sœurs bété, baoulé, dioula, et de partout, n'ayez pas peur ! Chez nous aussi nous n'avons pas peur de l'eau, nous avons l'habitude de travailler dans l'eau ce n'est pas parce qu'on nous envoie un jet d'eau avec du sable que nous devons nous décourager car une personne qui veut aller au secours de son époux, de son frère, de son fils ne doit pas reculer devant si peu de chose.
(…)

Les femmes viennent toujours d'Abidjan. Leur nombre grossit, effraie, a pris une ampleur sans précédent. Il exprime la volonté des Africains de se libérer de l'oppression colonialiste.

(…)

Les femmes viennent toujours.

Très belles action de nos mères qui ont marqués à jamais l'histoire.

Voici ce qu'avait dit la patriote Marie Koré avant son assassinat:
« Toutes les misères que l’on nous fait subir actuellement, c’est à cause de l’argent que les colonialistes tirent de notre pays. C’est pour cela que l’on emprisonne nos maris, nos frères et nos enfants, c’est pour cela qu’on nous impose de façon exorbitante. Mais cet argent provient en grande partie des dépenses que nos maris font pour nous les femmes. Si nous décidons de nous priver de tout ce qui est superflu et qui est si cher, c’est autant de bénéfices qui échapperont à ces colonialistes. Nous avons là le moyen de les toucher sérieusement. »
<<Et l’idée lancée s’est transformée en force matérielle en pénétrant les masses. Quelle leçon, camarades, pour ceux qui prétendent qu’il n’y a rien à faire contre le colonialisme. Non, le colonialisme n’est ni invulnérable, ni invincible ! >

*Les hommes emprisonnés:

Bernard Dadié, Mathieu Ekra, Jacob Wiliam, Jean Baptiste Mokey, Albert Paraiso, René Séry Koré, Lama Kamara, Phillipe Veira

Sources: image (net)

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